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Polycrise | L'étude


« La finance durable : une opportunité de leadership pour l’Europe » affirme Aglaé Touchard le Drian

Un entretien qui s'inscrit dans la série d'entretiens des membres de l'Institut Open Diplomacy

· Entretien Fellows

A la tête de RAISE Impact, qu’elle co-dirige depuis 2019, et administratrice de l’Institut Open Diplomacy, Aglaé Touchard le Drian défend une conviction simple : la durabilité n’est plus un supplément d’âme, mais une condition de compétitivité. Entre limites planétaires dépassées, besoin de nouveaux indicateurs et finance publique à mobiliser comme levier, elle appelle à repenser nos grilles de lecture économiques.

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Quelle est votre définition de la finance durable, et quelles sont vos missions quotidiennes chez RAISE ?

La finance durable, c’est avant tout une finance qui intègre les enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), au-delà des seules considérations financières classiques. C’est un terme large, qui recouvre de nombreuses réalités, mais, pour résumer, il s’agit de prendre en compte les limites planétaires dans nos décisions financières, une approche qui remet l’humain comme partie intégrante d’un tout.

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Chez RAISE, je suis Membre du Directoire et Directrice générale, je co-dirige la stratégie « Impact ». Nous accompagnons au quotidien des entreprises qui œuvrent pour la transition écologique et sociale. Nous investissons en France et en Europe, et faisons le lien entre les investisseurs institutionnels et les entreprises que nous accompagnons afin de renforcer leur résilience. Sur la stratégie impact, nous avons lancé un premier fonds de 260 millions d’euros en 2019, qui s’est traduit par l’accompagnement de 16 entreprises. Parmi elles, à titre d’exemple, une société développant une alternative naturelle aux insecticides chimiques, et une autre proposant un logiciel SaaS d’entrainement cérébral pour soutenir les personnes en situation de déficience cognitive.

Qu’est-ce qui vous a orientée vers la finance durable ? Et comment cela s’articule-t-il avec vos engagements personnels ?

Très tôt après mes études, j’ai compris que la finance pouvait être un outil d’impact concret et puissant. Plutôt que de rejoindre des fonds classiques, j’ai travaillé à l’Agence Française de Développement et chez PROPARCO, où j’ai découvert comment l’equity pouvait soutenir des entrepreneurs tout en élevant les standards ESG, notamment dans les pays émergents.

Le fil conducteur de mon parcours est clair : la finance est le nerf de la guerre, et nous pouvons l’utiliser intelligemment pour orienter les investissements vers les enjeux de transition.

Certaines personnes considèrent la finance verte comme un oxymore. Pour vous, peut-elle réellement générer un impact positif ?

Absolument. C’est un levier de transformation majeur. Il faut repenser nos grilles de lecture, nos notions de valeur et rediriger les capitaux vers des enjeux cruciaux, comme le climat, la biodiversité ou la lutte contre les inégalités sociales. La finance durable ne se substitue pas aux autres outils, elle les complète, et peut peser de manière décisive si elle est bien intégrée.

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Dans une tribune récente publiée dans le journal L’Opinion, vous plaidez pour une reconnexion de la finance au vivant et pointez les limites des indicateurs financiers traditionnels. Comment mieux prendre en compte les externalités naturelles dans nos grilles de lecture économiques et financières ?

Reconnecter la finance au vivant, c’est précisément mieux intégrer la nature dans la manière dont nous mesurons la performance et la valeur… Une ressource naturelle est un actif précieux : sa dégradation a un coût réel. Ignorer ces enjeux, c’est passer à côté des défis de notre époque.

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Le reporting extra-financier se développe, ce qui est positif, mais il faut aller plus loin et l’intégrer à nos grilles de lecture économique et financière en faisant ainsi évoluer notre langage commun. La double matérialité – évaluer à la fois l’impact de l’entreprise sur la société et l’impact des enjeux sociaux et environnementaux sur l’entreprise – devient un facteur clé de compétitivité et de résilience à long terme pour les entreprises. L’Europe, sur ce sujet, est déjà en avance.

Le cadre Kunming-Montréal (adopté en décembre 2022 pendant la COP15) estimait le financement manquant pour la biodiversité à 700 milliards de dollars par an. Deux ans plus tard, constate-t-on une réallocation des financements vers la sauvegarde de la nature ?

Nous progressons, mais de manière encore trop marginale : la finance à impact représente, aujourd’hui, à peine 1 % du total des actifs globaux sous gestion. La biodiversité reste le parent pauvre, car les métriques sont complexes et les opportunités sont encore limitées. Les tensions politiques et les urgences à court terme ralentissent l’action, mais nous pouvons continuer à catalyser les investissements grâce notamment à des instruments innovants permettant à la finance publique d’attirer et d’amplifier les financements privés (à travers par exemple des garanties).

Les banques de développement jouent un rôle crucial sur le terrain, en mettant en place ces instruments innovants et des financements en dette de long terme. Elles favorisent un développement équilibré et stable, avec un taux de défaut très faible.

Que pensez-vous de l’idée d’un Natural Relationship Index, qui mesurerait la qualité de la relation de nos sociétés à la nature ?

C’est une idée pertinente, qui rappelle l’Indice de Développement Humain mais appliqué à notre relation au vivant. Cela peut fournir un langage commun entre acteurs publics et privés et renforcer la prise de conscience de nos responsabilités. Pour devenir opérationnel, il faudra toutefois standardiser les méthodes. L’objectif n’est pas de créer un énième label, mais de permettre une meilleure compréhension et de promouvoir des actions concrètes.

Le concept de polycrise est cher à l’Institut Open Diplomacy. Comment résonne-t-il dans votre travail ?

Je suis tout à fait sensible à ce concept qui est très proche de la notion d’interdépendance qui, pour moi, est structurante. Les enjeux de biodiversité, par exemple, sont transverses et impactent directement le climat et les inégalités sociales.

Un exemple concret illustre cette interdépendance et ses effets en cascade : la sécheresse hydrique à Taïwan en 2020-2021 a perturbé la production de semi-conducteurs, fragilisé la chaîne d’approvisionnement et entraîné des répercussions sur l’industrie européenne, notamment de l’aviation. Cela montre à quel point les phénomènes locaux peuvent avoir des impacts globaux et comment intégrer proactivement ces analyses de matérialité sur les chaînes de valeur peut être un facteur de résilience.

Sur un plan personnel, quel est votre rapport au projet porté par l’Institut Open Diplomacy ?

L’IOD a toujours adopté une approche holistique en intégrant les enjeux transatlantiques, intergénérationnels et le dialogue public-privé. Cette manière de voir le monde en grand angle nous offre une grille de lecture unique pour comprendre les enjeux contemporains et relier les discussions politiques aux décisions d’investissement. C’est un outil précieux de soft power et d’analyse stratégique.

Comment voyez-vous l’avenir de la finance durable et la finance verte ? Comment accélérer le passage à l’échelle ?

Mon souhait est que la finance durable devienne simplement la norme, c’est-à-dire une finance qui intègre les enjeux environnementaux et sociaux dans ses grilles de lecture et la mesure de la performance. Pour faire passer à l’échelle ce nouveau type de finance, les acteurs publics et privés doivent continuer à coopérer davantage et se penser sur le plus long terme en dépassant les tensions et intérêts de court terme. Et pour cela, il semble important de pouvoir se projeter dans un futur désirable, collectif et efficace, où les paradigmes de la finance intègrent pleinement la durabilité et la résilience et permettent la réconciliation avec l’humain et le vivant sur le long terme.

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L'Institut Open Diplomacy, fondé en 2010 est un think tank reconnu d'intérêt général.

En 2025, face au contexte géostratégique et pour concevoir la matrice intellectuelle du Y7 que l'Institut organisera pour la France en 2026, il s'est donné comme mission de « Comprendre et combattre la polycrise ».

Cette série d'entretiens avec les Fellows de l'Institut vise à mettre en avant les diverses formes d'engagement des membres de l'Institut à travers des entretiens approfondis et personnalisés. Elle est menée par Henri de MONTMARIN (Junior fellow et délégué Y20 2025) qui coordonne les entretiens avec les Fellows de l'Institut Open Diplomacy pour la direction de la rédaction.

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