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Polycrise | Le colloque

« Malgré la brutalisation du monde, nous pouvonsconstruire des coalitions d’action pour dépasser l’absence de consensus global » affirme Jean PISANI-FERRY

· Polycrise,crise économique

Jean Pisani-Ferry, économiste au think tank Bruegel,alerte sur l’effacement progressif de l’ordre économique international tel que construit après 1945. La perte de crédibilité des puissances du Nord, le retrait américain et la montée du shadowbanking traduisent un basculement systémique. Loin d’une crise passagère,c’est une dislocation structurelle du socle normatif et financier de la mondialisation qui est à l’œuvre. Le projet écologique européen, affaibli par un discours défensif et une polarisation politique, en devient l’un des marqueurs. Le risque est clair : l’Europe pourrait n’être plus qu’un terrain d’affrontement entre ambitions rivales, faute d’avoir clarifié ses propres finalités. Reprendre l’initiative stratégique suppose une redéfinition de ses priorités économiques, climatiques et sociales – non plus en réaction, mais comme fondement de sa souveraineté.

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De quelle nature est la crise de l’ordre international que nous connaissons ?

Je pense que cette situation est durable pour des raisons tenant aussi bien aux Etats-Unis qu’à l’ensemble des pays avancés. Nous sommes confrontés à la remise en cause par les Etats-Unis de leur rôle dans l’ordre mondial. Le Secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, a exposé ses motifs : « l’ordre du monde est une arme pointée contre les Etats-Unis ». Simultanément, nous faisons face à une perte de crédibilité des pays « des Nords » dont la suprématie dans la gouvernance mondiale était permise par le respect qu’ils inspiraient au reste du monde. Leur image a été considérablement écornée par la crise de 2008, qui a manifesté une forme d’incompétence dans leur gestion économique, et par la crise du COVID, lors de laquelle ces derniers ont utilisé leurs stocks de vaccins pour leurs populations quasi-exclusivement.

La Chine pourrait exercer un leadership sur les questions climatiques car elle est motrice sur ces sujets et qu’ils ne représentent pas d’enjeux de sécurité particuliers pour les Européens. Toutefois, s’agissant des enjeux de sécurité, il y aurait des réticences au niveau européen à voir la Chine remplacer les Etats-Unis dans l’ordre international.

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Dans le contexte de cette crise géopolitique, que peut-on attendre de la gouvernance internationale du commerce ?

L’OMC n’a jamais vraiment cessé de fonctionner malgré la paralysie de l'organe de règlement des différends, causée par le refus américain de nommer les juges de cet organe qu’ils ont toujours désapprouvé.

Dans une note à laquelle j’ai contribué (Global Action without Global Governance), j’explique comment nous pouvons bâtir des coalitions sur certains thèmes, en l’absence de consensus global. Nous pouvons par exemple davantage nous appuyer sur des régions comme l’Inde ou l’Amérique latine en matière de commerce.

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Quels autres facteurs peuvent nourrir cette crise de la gouvernance économique mondiale ? Dans le domaine financier par exemple ?

Je vois une source de risques financiers dans le shadow banking (les acteurs financiers non-bancaires, notamment les fonds d’investissement), qui est très peu régulée contrairement au secteur bancaire, et dans les stable coins (type de crypto-monnaie).

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Les banques centrales devraient à ce titre avancer plus vite dans l’élaboration de monnaies digitales de banques centrales afin de couper l’herbe sous le pied de ces monnaies parallèles, hautement spéculatives. Le développement de monnaies digitales de banques centrales se heurte au refus de celles-ci d’abandonner le principe de traçabilité des monnaies émises.

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Dans ce contexte de crise économique, quelle place reste-t-il pour l’action climatique ?

On assiste à un recul net de l’ambition climatique dans le discours public. Le climat n’est plus du tout le projet politique de notre siècle, comme il a pu l’être jusqu’ à récemment. Les débats et projets sur l’atténuation ont progressivement cédé la place à un discours portant exclusivement sur l’adaptation, la résilience et la compétitivité. Au niveau européen, le climat est traité sur un mode défensif par les institutions : la Commission Européenne entend avant tout conserver l’existant, en avançant masquée sur la question climatique, plutôt que de faire du climat un sujet de débat. Le maintien ou non de l’objectif à 2040 va constituer un moment charnière. De l’autre côté du spectre, les partis politiques, notamment écologistes réagissent à l’opposé en faisant de l’écologie un totem et en adoptant des postures symboliques. Même en Allemagne, le momentum des partis écologistes est désormais passé.

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Cette érosion est alimentée par la montée des courants populistes que l'on observe dans l’ensemble des pays européens. Pour y faire face, nous pourrions certes imaginer des modes de gouvernance plus participatifs mais la source du problème semble davantage être une érosion de la cohésion sociale et le manque de justice sociale, véritable carburant du populisme.

 

Cet entretien s'inscrit dans le cadre de l'étude prospective sur la polycrise réalisée par l'Institut Open Diplomacy. Inscrit dans le chapitre dédié à la crise écologique, il a été réalisé par Xavier TIMBEAU et Élisa FAMERY, Senior Fellows de l'Institut Open Diplomacy. 

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