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Pour le G7 d’Elmau, les jeunes délégués formulent 40 propositions transformatrices pour le climat et la justice sociale
Le sommet du Y7 s’est récemment tenu à Berlin : 40 propositions ont été remises au Chancelier allemand Olaf Scholz par les délégués représentant les générations futures du G7. Climat, biodiversité, économie, éducation, numérique, démocratie, droits des femmes… Les jeunes ont fait entendre leurs recommandations au plus haut niveau, en amont du sommet du G7 qui se tiendra du 26 au 28 juin en Bavière.
« Depuis plus de dix ans, ce véritable groupe de dialogue entre les chefs d’Etat et de gouvernement du G7 et les générations futures permet aux jeunes d’apporter leurs recommandations de politiques publiques et de souligner leurs préoccupations » rappelle Thomas Friang, Fondateur et Directeur général de l’Institut Open Diplomacy qui a fondé et présidé le Y7 en 2011 puis en 2019 sous le haut patronage du président de la République française.
Pour le Y7 de Berlin, la France était représentée par quatre jeunes délégués sélectionnés par l’Institut Open Diplomacy et le Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères : Mathilde Viart, Pablo Gil, Cécile Génot et Guillaume Ménard. Ces étudiants et jeunes actifs, et leurs homologues du G7, ont travaillé sur quatre sujets majeurs pendant plusieurs semaines de préparation : les enjeux écologiques, la transformation de l’économie au service du progrès partagé, la résilience des démocraties et la solidarité internationale en matière de santé.
Après une semaine de négociations à Berlin, les jeunes délégués ont présenté leurs 40 recommandations transformatrices au Chancelier de la République fédérale d’Allemagne, M. Olaf Scholz, qui préside le G7 en 2022. Marquée par la guerre en Ukraine, cette édition du Y7 a aussi permis d’entendre la voix des Ukrainiens pour attirer l’attention sur les besoins spécifiques de cette jeune génération qui grandit dans la guerre.
En plus de l’Ukraine, ce Y7 sous présidence allemande incluait également des représentants d’Afrique du Sud, de l’Indonésie (qui préside le G20), du Sénégal (qui préside l’Union africaine) pour traiter au mieux les enjeux globaux les plus pressants comme le climat et la biodiversité.
Parmi les nombreux sujets couverts, la présidence allemande du G7 a pour objectif de créer un « Club Climat » pour le G7 et les Etats les plus volontaristes. C’était là la principale préoccupation des délégués au Y7, qui appellent ce futur club à se doter d’une tarification carbone capable d’entraîner la transformation nécessaire de nos économies et les ministres du G7 à se former systématiquement aux enjeux climatiques. Les délégués Y7 ont également appelé à ce que la protection de la biodiversité ne soit pas effacée par les enjeux climatiques : ils ont appelé les ministres à adopter des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement, en interdisant notamment d’ici 2025 tous les produits chimiques dangereux pour la santé de l’espèce humaine et des écosystèmes.
« En cette période marquée par des crises qui se succèdent et se cumulent, nous voulons apporter des propositions concrètes et innovantes, parfois hors des radars politiques. Nous espérons qu’elles éclaireront les dirigeants du G7 au profit d’une action ambitieuse pour l’environnement bien sûr, mais aussi sur tous les sujets que nous avons traités : une participation renforcée des citoyens à la démocratie et de meilleures garanties pour les droits des femmes, leur santé comme leur sécurité, deux autres causes qui nous sont très chères » résume Mathilde Viart, la cheffe de la délégation française au Y7.